Quelle que soit la nature du mal-être (physique ou psychologique), la souffrance n’est ni le fruit du hasard ni une punition, elle est une indication.
Ce que nous prenons pour une épreuve, n'est autre que l'appel de notre corps, de notre cœur et de notre âme.
Si nous savons l’écouter, il nous donne la direction de ce qui, en nous, a été occulté et emprisonné.
Et si nous sommes prêts à aller au-delà du mieux-être, il nous guide vers le retour à la source de notre Être.
Quelles que soient les histoires personnelles, la période intra-utérine, la naissance et la petite enfance laissent des traces et des clivages dans la psyché de chacun d'entre nous.
En effet, dans les moments difficiles où les émotions le submergent, l'enfant ne sait pas quoi en faire.
Il développe alors des stratégies de survie pour se protéger des traumatismes et des manques d'amour.
Conséquences :
Dans la majorité des cas, un consultant arrive en séance avec un symptôme (psychique, physique ou émotionnel) qu’il aimerait voir disparaître. Pourtant, l’objectif de la SEI® n’est pas de combattre la souffrance (qu’elle soit traumatique ou existentielle) mais plutôt de permettre à ce qui est souffrant d’être accueillis, pacifié et libéré.
Pour ce faire, le praticien va pouvoir déployer son accompagnement sur plusieurs niveaux.
Le premier palier est consacré à l’accueil des émotions, afin que la masse émotionnelle qui a été emmagasinée depuis l’enfance puisse être libérée. Il est principalement orienté vers le corps (les sensations) et l’énergie émotionnelle.
Le deuxième palier est orienté vers la psyché et l’inconscient.
Il va permettre aux parts blessées du passé (enfants intérieurs par exemple, mais également le transgénérationnel) d’être accueillies et entendues.
La mise en place de ces deux premiers paliers d’accompagnement, liées aux souffrances traumatiques, va permettre au consultant de retrouver un certain niveau de bien-être au travers l’augmentation significative de :
- Son lâcher prise.
- Son calme et sa paix intérieure.
- Sa sensation d’être vivant.
- Ses sensations de joie et de liberté.
- Sa capacité de non-jugement et d’acceptation.
- Sa résilience.
- La pacification de son rapport à lui-même et aux autres.
- Sa confiance et son estime de soi.
Si ces deux premiers paliers, d’ordre thérapeutique, sont en rapport avec le bien-être et la connaissance du « moi »,
le troisième concerne ce que l’on pourrait désigner comme la connaissance de Soi et le déploiement de qui vous êtes vraiment.
Le praticien en SEI® va s’appuyer sur cinq leviers, qu’il va incorporer au fur et à mesure de son accompagnement et
qui vont agir en synergie.
Comme souvent, les mots de Jeff Foster me touchent en plein cœur.
Et ce texte là tout particulièrement car il me ramène à mon long chemin et ma propre difficulté à poser sur moi-même ce regard du cœur qui pacifie alors que je vois si bien l'œuvre d'art qui scintille en chaque être, derrière les masques et les faux-semblants.
Alors que j'accueille aisément les ombres et les imperfections des autres, j'ai passé des années à lutter avec acharnement contre moi-même, à tel point que j'ai développé un trouble obsessionnel compulsif peu connu sur lequel je n'ai pu mettre un nom qu'assez récemment : la dermatillomanie. À la honte de mes problèmes de peau liés à des troubles hormonaux, est venue s'ajouter la honte et la culpabilité de ce comportement irrationnel qui ne faisait qu'empirer l'état de ma peau, que je n'arrivais pas à maîtriser et dont j'étais incapable de parler. Pendant des années je me suis acharnée sur ma peau, je me suis cachée sous du maquillage alors que j'aime tellement mieux le naturel et que j'ai tellement à cœur d'être la plus authentique possible, je me suis enfermée dans la honte et isolée socialement. J'ai parfois même, dans les plus sombres moments de désespoir, voulu en finir et me libérer de ce corps si souffrant.
Et puis il y a eu des rencontres, des mots, des regards, des gestes salvateurs qui m'ont peu à peu réconciliée avec mon corps. De l'accueil, de la bienveillance, de la tendresse, de la douceur qui m'ont mis du baume au coeur et m'ont aidée à changer de regard sur moi-même et à m'ouvrir à la relation à l'autre.
Après une longue errance j'ai fini par trouver la personne dont j'avais besoin pour m'accompagner dans un travail d'exploration intérieure. J'ai cessé de lutter, je me suis reconnectée à ce corps que je rejetais et malmenais depuis si longtemps, j'ai appris à écouter son langage, à me reconnecter à mes émotions, à les accueillir sans jugement, je me suis ouverte à un processus intense de libération des mémoires traumatiques et des mécanismes adaptatifs de défense qui en découlaient.
Derrière ce comportement pathologique qui n'était qu'un symptôme, derrière ce besoin de contrôle et de perfection, derrière ce sentiment d'être sale et ce besoin impérieux de me purifier j'ai découvert des blessures qui avaient laissé des traces profondes dans mon corps et ma psyché. Je suis remontée aux racines de cette honte qui m'étouffait, je me suis replongée dans des blessures d'abus, de trahison, d'inceste vécues dans ma lignée familiale et par moi-même dans un cercle vicieux de schémas répétitifs qu'il était temps de rompre. D'autres souvenirs sont remontés : d'abord celui de la honte que j'avais ressenti la première fois que j'étais tombée sur une vidéo pornographique et que j'avais ressenti dans mon corps une excitation sexuelle alors que je trouvais ces images tellement dégradantes. La sensation d'être trahie par mon propre corps, l'horreur de me percevoir comme une perverse... Et puis un souvenir plus ancien, des images un peu floues de la cour de l'école maternelle, moi dans un petit recoin qui ai baissé ma culotte pour montrer mon sexe à une autre petite fille dans une curiosité spontanée, innocente et enfantine. Et cette surveillante qui nous a surprises, engueulées et humiliées publiquement, cette sensation d'incompréhension et de honte extrême, cette envie de disparaître et d'échapper à tous ces regards tournés vers nous et ces mots qui se sont imprimés en moi : "tu es dégoûtante !".
Toutes ces blessures, je les ai retraversées dans mon corps et j'ai pu m'en libérer par la parole et par des purges énergétiques. Et sur ces plaies remises à vif j'ai laissé l'amour faire son œuvre, simplement en m'y ouvrant, encore et encore, jusqu'à l'apaisement. J'ai enfin pu m'offrir à moi-même ce regard du cœur qui peut tout transmuter. J'ai pu me reconnecter à la jouissance d'habiter mon corps.
Aujourd'hui ce comportement compulsif n'a pas complétement disparu, mais il s'est très nettement atténué et j'ai bon espoir que ça continue dans ce sens. Je ne suis plus en lutte, je me sens tranquille, apaisée, il n'y a plus de honte ni de culpabilité. Je me sens maintenant capable de me montrer sans maquillage avec des marques sur le visage et d'en parler sans trop de gêne.
En parler ici, dans cet espace public, est un pas de plus sur le chemin de l'acceptation et de la guérison.
Et je le pose aussi ici comme une balise qui, peut-être, pourra apporter une lueur d'espoir et du soutien à des personnes concernées par ce trouble. Vous n'êtes pas seules, ce n'est pas une fatalité, vous pouvez vous faire accompagner et je suis disponible à l'échange si vous le souhaitez...
Merci de m'avoir lue.
Merci à toutes les personnes qui m'ont aidée et m'aident encore sur ce chemin.
Tout particulièrement à toi David pour ton précieux accompagnement.
Merci Satyam pour ce partage, pour nos échanges et pour ton regard du cœur.
Lucie